giovedì 23 agosto 2007
Palamède, chevalier échiqueté du Roman de Tristan
Roman de chevalerie médiéval des plus célèbres, le Tristan en prose retrace les épisodes de la Table ronde. Parmi ses nombreux personnages se trouve un chevalier échiqueté, Palamède, rival malheureux de Tristan, qui aime Yseut mais n'en est pas aimé. Sarrasin, fils du sultan de Babylone, Palamède s'est converti au christianisme avant de rejoindre la cour du roi Arthur. Instructeur de ses compagnons d'armes avec le jeu d'échecs qu'il a rapporté d'Orient, Palamède est un vaillant chevalier qui se couvre de gloire et finit par être reçu dans l'ordre de la Table ronde.
Afin de mettre en valeur le mérite d'avoir livré "le plus noble des jeux", l'héraldique littéraire lui a donné pour armoiries un écu en forme d'échiquier, échiqueté de sable et d'argent. Palamède est ainsi mis en scène, dans de nombreux combats et tournois, sur les miniatures de cet imposant manuscrit peint par Évrard d'Espingues et achevé en 1463.
Composé en prose par Évrart de Conty vers 1400, le Livre des échecs amoureux se présente comme le commentaire d'un poème allégorique inspiré du Roman de la Rose. Utilisant la symbolique des dieux antiques et du jeu d'échecs, Évrart de Conty relate le parcours initiatique d'un jeune prince, "l'Acteur", et traite ainsi "des mœurs et du gouvernement de la vie humaine".
Au terme de sa quête, l'Acteur rencontre une jeune demoiselle avec laquelle il prend place autour de l'échiquier symbolique. À chacun des partenaires sont attribuées des pièces représentant autant de qualités ou de comportements relatifs à l'amour courtois.
Chef-d'œuvre de l'enluminure flamande du XVe siècle, ce manuscrit comprend vingt-quatre peintures, œuvre du Maître d'Antoine Rollin.
Il y a trois raisons à l'invention de ce divertissement. Il y eut d'abord le désir d'amender le roi, ensuite d'éviter l'oisiveté, enfin d'inventer des règles nombreuses et subtiles.
Concernant la première raison, il faut savoir que lorsque ledit roi Evilmodorach vit de nombreux chevaliers, barons et ducs jouer ardemment avec ledit philosophe, émerveillé qu'il était par la beauté du jeu et par le caractère insolite de ce nouveau divertissement, il voulut s'en mêler. Il manifesta le désir d'apprendre à jouer et décida de se mesurer audit philosophe. Comme ce dernier lui avait fait remarquer que cela n'était possible que s'il apprenait au préalable les règles, le roi acquiesça et dit que, désireux d'apprendre, il se placerait en tout dans la position du disciple. Alors le philosophe, expliquant la forme de l'échiquier et des pièces et décrivant les mœurs du roi, des nobles et du peuple ainsi que leurs devoirs, comme nous le ferons dans les chapitres suivants, attira l'attention du roi sur l'amélioration des mœurs et la pratique des vertus.
En entendant ces reproches, le roi, qui avait déjà fait périr de nombreux sages, interrogea brutalement le philosophe d'un ton menaçant : "Pourquoi as-tu inventé ce jeu ?" Le philosophe lui répondit : "Mon seigneur roi, je désire que ta vie soit glorieuse ; pourtant je ne peux le constater tant que, remarquable par la justice et de bonnes mœurs, tu n'es pas aimé par le peuple. Je te souhaite autre afin que toi qui as empire sur les autres, non par droit mais par force, tu commences par te dominer. En vérité, il est injuste que tu prétendes à un pouvoir sur autrui alors que tu ne peux te maîtriser toi-même. Souviens-toi que les empires tenus par la violence ne peuvent durer longtemps. Te changer, voilà une des raisons de ce jeu." En effet, les rois doivent supporter patiemment les reproches des sages de leur entourage et écouter de bon cœur même ceux qui les réprimandent.
Jacques de Cessoles,
Le Livre des mœurs des hommes et des devoirs des nobles, au travers du jeu d’échecs, vers 1315
Après les conquêtes de l'Espagne et du Portugal, les échecs connaissent une expansion considérable. Dans cette nouvelle province appelée al-Andalus, les Maures installent des universités dispensant l'enseignement de la culture musulmane, échecs compris. Une modification de l'échiquier, jusqu'alors simplement quadrillé, intervient vers l'an 1000 : les cases sont partagées en trente-deux blanches et autant de noires. Cette nouveauté introduit la notion de fous de cases blanches ou de cases noires. C'est ainsi que le shatrandj se répand en Occident.
Premiers traités échiquéens
Les Arabes ont énormément contribué au développement et à l'approfondissement des échecs. Ce sont eux qui, les premiers, ont constitué une véritable "littérature échiquéenne" rassemblant des recueils de parties et des problèmes d'échecs destinés à l'apprentissage du jeu ou à son perfectionnement. AI-Adli rédige son Livre des échecs en 842, sous le calife Haroun al-Rachid, grand mécène du jeu. De cette même époque datent des fins de parties analysées et desquelles étaient tirés des enseignements applicables à la pratique. Ces traités, notamment ceux d'al-Suli, étudient des parties réellement jouées dont le dénouement est particulièrement beau ou surprenant. C'est la naissance du problème d'échecs.
Meilleur joueur de cette époque, al-Suli cite à l'appui d'un problème une anecdote amusante, que François Le Lionnais relate dans son Dictionnaire des échecs :
Un jeune seigneur eut la folie de jouer aux échecs, contre un monceau d'or, sa belle et favorite esclave Dilaram. Réduit à une position désespérée et menacé d'un mat en un coup, sa vue se trouble, sa tête s'égare, il maudit sa cupidité qui l'expose à perdre une femme qu'il adore. Incapable de se délivrer du danger qui le menace, il croit n'avoir plus qu'à se résigner à son malheureux sort. Mais la belle Dilaram suivait la partie. Derrière son voile, elle l'avait étudiée avec soin, et ne désirant pas devenir la propriété de l'étranger, elle s'écrie : "Oh ! mon seigneur, que la joie rentre dans votre âme, sacrifiez vos deux rocs [tours] plutôt que moi, avancez hardiment votre éléphant [fou], poussez votre pion et votre cavalier donnera le mat !" Un peu incrédule, son maître suivit quand même son conseil, gagna l'or et garda Dilaram.
Husraw Ier et son vizir Buzurdjmihr
Firdawsî, Shâh-nâma. Iran, Shîrâz, XVe siècle.
BNF, Manuscrits (suppl. persan 493 fol. 456)
"Deux envoyés du roi de l'Inde présentent à Husraw Ier [Chosroès Anushirvân], souverain sassanide qui régna de 531 à 579 sur l'Iran, un jeu d'échecs qu'ils viennent de confectionner pour lui." C'est l'épisode légendaire expliquant l'introduction des échecs, jeu indien, en Iran. Le poète, Firdawsî, décrit alors ce jeu d'ébène "aux cent cases" où deux armées "de teck et d'ivoire" s'affrontent. Il consacre plusieurs distiques à l'évocation de la marche des différentes pièces ; dans chaque camp, un roi et son conseiller, entourés de deux éléphants, de deux dromadaires, de deux chevaux et de deux chars (le mot persan est rukh), ont devant eux une ligne de fantassins.
Perhaps the most seductive theory about the origin of go is that it was based on ancient astronomical theories. These ideas probably originated with the star-worshiping Tang dynasty (ca. 700), which coincides with the time that go was introduced into Japan. They were eventually codified in The Classic of Go (published in China around 1050). Below is the first paragraph of this work.
"Generally speaking, when counting all things, one begins with the number one. There are, on the go board, 360 intersections plus one. The number one is supreme and gives rise to the other numbers because it occupies the ultimate position and governs the four quarters. 360 represents the number of days in the lunar year. The division of the go board into four quarters symbolizes the four seasons. The seventy-two points on the circumference represents the weeks of the calendar. The balance of yin and yang is the model for the equal division of the 360 stones into black and white."
This paradigm was further popularized in Japan by the playwright Chikamatsu Monzaemon in his play The Battles of Coxinga where he expands on these analogies by comparing the center point to the Polar star. Furthermore, the nine points on the go board, called "star points," were compared to the seven planets plus the sun and the moon.
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Au Vè siècle de notre ére, vivait en Inde
un jeune monarque très puissant,
d''un excellent caractère au demeurant,
mais que ses flatteurs corrompirent.
Ce prince en oublia bientôt que les rois doivent être les pères de leurs peuples, que l'amour des sujets pour leur roi est le seul appui solide du trône, dont ils font toute la force et la puissance.Les brahmanes lui rappelèrent ces importantes maximes. Mais énivré de sa grandeur qu'il croyait inébranlable, il méprisa leurs sages remontrances.C'est alors que selon la légende, le brahmane Sissa entreprit indirectement de faire ouvrir les yeux au jeune prince. Dans ce but, il imagina et inventa le jeu d'Echecs, où le Roi, bien que la plus importante de toutes les pièces, est impuissant pour attaquer et même pour se défendre contre ses ennemis sans le secours de ses sujets.Le nouveau jeu, rapidement, devint célèbre. Et le roi qui en entendit parler voulut l'apprendre.En lui expliquant les règles, le brahmane Sissa lui fit goûter des vérités importantes qu'il avait refusé d'entendre jusque-là. Le prince, sensible, changea petit à petit de conduite, et, reconnaissant de lui avoir ouvert les yeux il laissa au brahmane le choix d'une récompense.Celui-ci demanda, à la surprise du prince, qu'on lui donna le nombre de grains de blé que produirait le nombre de cases de l'échiquier, un seul pour la première, deux pour la seconde, quatre pour la troisième, et ainsi de suite en doublant jusqu'à la soixante-quatrième.Aucune difficulté pour accèder sur le champ à la modicité apparente de cette demande.Mais quand ses trésoriers en eurent fait le calcul, ils arrivèrent au chiffre de : 18.446.744.073.709.551.615 (soit toute les moissons de la Terre pendant environ cinq mille ans).Pour pouvoir se former quelque idée d'un nombre aussi prodigieux de grains de blé, il faut savoir que l'hectolitre de blé contient environ 1.530.000 grains.Le roi s'était donc engagé à une chose pour laquelle tous ses greniers et ses trésors ne suffiraient pas.La légende raconte que le brahmane Sissa se servit encore de cette occasion pour faire sentir au prince combien il importe aux rois de se tenir en garde contre ceux que l'on abuse de leurs meilleures intentions.
Cette légende est la plus célèbre concernant l'origine du jeu d'échecs et elle était déjà connue au Moyen- Âge puisqu' on la retrouve dans les oeuvres *d'Averroès et de *Leonardo Fibonacci.
giovedì 16 agosto 2007
domenica 5 agosto 2007
Jeu de L'Alquerque
Historique