Source: bibliographie.jeudego.org/
Joël SAUCIN
"..... Intuitivement, j' ai esquissé un parallèle entre ce jeu et l' écriture japonaise. Il m' a semblé qu' une partie de go réclamait de la part des joueurs une "écriture" et une "lecture" à trois niveaux :
1° L' ensemble de la partie représente une image globale perçue par les deux joueurs. Il s' agit de créer ensemble une forme esthétique, tout en conservant à l' esprit une vision "globale et stratégique" de la partie. Ce niveau d' appréhension me semblait proche de celle réclamée par la
lecture des kanji ;
2° L' élaboration des territoires au fil de la partie nécessite de la part des joueurs un mode d' écriture proche de l' esquisse (moyo) et une "lec-ture" des groupes de pierre qui pourrait s' apparenter à la symbolisation des deux écritures syllabiques (hiragana et katakana) ;
3° Enfin, au niveau des combats tactiques, le joueur doit compter une à une chaque pierre imbriquée dans le joseki
.La "lecture" des problè-mes posés suppose une vision plus analytique, proche de notre écriture alphabétique (romaji). Ainsi, le jeu de go permet d' appréhender la réalité de manière globale et synthétique, tout en nécessitant lors des phases tactiques une vision plus analytique.
Ces divers modes de lecture sont par ailleurs interdépendants.
Ce qui nécessite d' harmoniser les trois niveaux de lecture...."
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